« En route, le mieux c’est de se perdre. Lorsqu’on s’égare, les projets font place aux surprises et c’est alors, mais alors seulement, que le voyage commence. » – Nicolas Bouvier
Le réveil sonne et une autre journée commence. A nouveau, nous nous habillons et nous descendons au sous sol de l’hôtel pour prendre notre petit déjeuner. Au menu ? la même chose qu’hier à la différence que je repars sans mon muffin aux myrtilles qui était vraiment pas bon du tout… beurk !!
Aujourd’hui, nous avons prévu d’aller visiter le Mont Royal mais nous avons un problème de lunettes de soleil à régler… Comme il fait aussi beau qu’hier et qu’ici, sur le continent Nord Américain, le dimanche est un jour où l’on peut « magasiner ». Magasiner en Québécois, ça veut dire faire du shopping, faire les boutiques. Et donc, les magasins et boutiques sont ouverts comme tous les autres jours de la semaine, c’est un détail auquel on va très, très vite s’habituer !
Vu qu’il fait aussi beau qu’hier, on décide de rejoindre les commerces de la Rue Mont Royal à pied. Après un peu plus de 40 minutes nous arrivons au coeur des boutiques de la rue. Nous nous dirigeons tout d’abord vers une boutique de téléphonie. On voudrait se renseigner pour acheter une puce type mobicarte chez nous ou une carte prépayée, ceci dans un but d’économie car avec notre numéro français, nous avons une surtaxe à chaque appel émis de l’étranger… Et l’étranger on y est pour un moment alors autant faire ce petit investissement. Bon le vendeur nous a regardé comme si on était 2 Aliens quand on lui a parlé de ce qu’on appelle en France le « pré-payé » ! Cela n’existe pas chez nos cousins ! Pour eux, il existe une sorte de forfait que tu peux charger sur ton portable, mais tu le perds au bout d’un mois si tu ne l’a pas utilisé et il te coûte la modique somme de 50$ pour des appels intra canada uniquement… donc on a laissé tomber vu qu’on espère passé la frontière dans quelques jours !
On ressort, en ce disant qu’avec notre forfait FreeMobil à 19,99€ tout illimité on était quand même pas mal loti !! Et puis juste en face de nous, on voit une boutique de lunettes… Go.
On regarde ce qu’ils ont en vitrine et puis on rentre, à l’intérieur il y a pas mal de monde, ça parle et ça rigole ! Décidément, les gens ont l’air tellement plus heureux, sympathiques, sociables et épanouis ici ! On se demande ce qui peut provoquer tant de bonne humeur… Certes, ils viennent de passer un hiver rigoureux et très long, qui vient enfin de finir pour laisser place au printemps, mais il y a autre chose… mais quoi ?!
« Celui qui ne voyage pas ne connaît pas la valeur des hommes. » – Proverbe maure
« Bonjour, hey salut, est ce que je peux t’aider là ? » Je suis accueillie par un vendeur à qui j’explique que c’est pas pour moi (dommage y’a des tonnes de lunettes qui étaient juste canon mais bon…) mais pour mon Namoureux. Vincent lui explique le type de lunette qu’il avait, et le style qu’il aime. Le type lui propose 3 ou 4 paires différentes. Après essayage, certaines sont pas mal, mais il n’y a pas de gros coup de coeur non plus. Et puis le vendeur lui pose plusieurs questions comme quel job fait-il ? Le type de vêtement qu’il porte ?… Et au vue de ses réponses lui propose une autre paire dans un style complètement différent. Moins allongé, plus carré… Wooh !! Ca fonctionne hyper bien, les lunettes lui vont super bien… Quand le vendeur lui propose d’autre modèle dans le même style, Vincent est d’accord, il en essaye d’autre, mais aucune n’a le même effet que « LA 1ere paire ». Maintenant que son choix est fait, on passe en caisse et on ressort pour nous diriger vers la montagne.
Nous reprenons donc le bus 95 mais cette fois, dans l’autre direction. On ne monte pas jusqu’en haut, mais à l’avant dernier arrêt. Puis, nous avançons dans la foret. Nous entendons du monde, beaucoup de monde… et oui c’est dimanche et aujourd’hui on dirait que beaucoup de gens ont décidé de venir pique-niquer sur le Mont, au bord du Lac aux castors. Il s’agit d’un lac artificiel aménagé en 1938 sur d’anciens marécages. Le lac présente une forme de trèfle à quatre feuilles, il n’est pas très profond et il est vidé en hiver pour servie de patinoire extérieure, mais en plein mois de mai, on peut seulement contempler les aménagements tels que les pelouses, les bancs et tables de pic-nic…
Puis nous reprenons notre marche jusqu’au sommet de la montagne ou l’on croise beaucoup de petits écureuils ! Même si, les écureuils à Montréal il y en a partout, jusqu’au centre ville. C’est la folie, il y en a partout !
Les feuilles qui craquent sous nos pas, quelques familles ou couples qui passent et nous saluent, ce sont les seuls bruits que nous entendons. Une fois de plus, c’est très calme ! Montréal est vraiment une ville intéressante, je comprends que tant de français qui sont venus une fois, ne souhaite plus repartir. Il y a l’air marin, des îles, des pic-nic à la montagne, un centre ville attractif avec un éventail de boutiques, restaurants et bars hyper sympas… Bref tout ce qu’il faut pour s’y sentir bien.
« Les voyages, ça ressemble à l’amour ! Il y a les amours qui éclairent et ceux qui assombrissent. Tout dépend du cœur qui les vit, et les hommes ont le cœur qu’ils peuvent. » – L. Pelletier
Nous prenons ensuite le chemin de la descente, sans oublier le passage par le belvédère histoire de profiter de la vue. Et la vue… ça ne s’explique pas… Ca se vit, ça se ressent… Mais on peut toujours vous montrer quelques photos pour vous donner une idée !
La vue est superbe, mais on reprend la route, enfin non on prend le petit chemin sur le coté… Ca a l’air plus sympa que de redescendre le long de la route avec les voitures qui font des aller/retours. Nous descendons, descendons, descendons… et soudain… on entend de la musique… On continue d’avancer et puis on arrive quasiment en face de notre hôtel, au niveau de la statue dédiée à George-Etienne Cartier. Ce monument national fut érigé en 1919. Il est situé en face du Parc Jeanne Mance (la où nous avons assisté au match de Baseball hier). Haut de 30 mètres, il est composé de 17 personnages en bronze disposés auprès de blocs de granit. Le monument est gardé par quatre magnifiques lions de Granit.
Et si il y a autant de monde, c’est parce qu’on est dimanche et que le dimanche, au pied du monument, c’est là que se déroule les manifestations culturelles dites « Tams-Tams ». C’est une sorte de réunion informelle qui a lieu toutes les fins de semaine d’été où l’on joue aux djembé et autres percus (une espèce de Rave de batucada géante. Les gens s’y rassemblent pour danser au rythme des djembés. On y trouve également un mini marché d’objet artisanaux.
Avant de rentrer (bien qu’on soit relativement fatigué par cette aprém de marche intense), on redescend vers le centre ville, sans trop savoir où l’on va… Finalement on va aller manger une salade et un smoothie dans un petit « bistro » avant de reprendre la route…
On passera par des rues qu’on ne connaissait encore pas. On va voir les différentes époques cohabiter grâce à une vieille église au milieu des buildings de verre… Tout semble différent ici et même KO on prend plaisir à découvrir de nouveau endroits de la ville…
Et comme cette fois on était vraiment K.O. on a choisi de rentrer en métro… Il est temps pour nous de rentrer prendre une bonne douche ! Et puis, on sortira dans le quartier de l’hôtel pour trouver quelque chose à grignoter… Après avoir longuement hésité, on est finalement rentré dans un petit restau « texan » où on a mangé avec appétit, des ribs (côtes levées) de boeufs sauce barbecue pour moi, et un steak aux épices sauce barbecue pour Vincent. On s’est régalé ! On va bien dormir…
Et demain, c’est le grand jour ! On retourne à Salaberry-de-Valleyfield pour le van… On est super excité et … On a hâte !! Bon avant de partir, on va essayer de trouver une laverie automatique parce que, mine de rien, ça fait déjà une semaine qu’on est là et la valise n’a pas l’option lave des linge…
« Le sentier est unique pour tous, les moyens d’atteindre le but varient avec le voyageur. » – Proverbe tibétain